Quel projet sous-tend l’enfermement ? Quelle légitimité ? La prison est-elle réformable ou faut-il l’abolir définitivement ? L’enfermement est censé éloigner temporairement les personnes dangereuses pour leur permettre de s’amender et de préparer leur sortie avec un moindre risque de récidive. Ce principe général se heurte à l’indifférence, au sous-financement, à une certaine démagogie. Des alternatives existent pourtant et il est nécessaire que le système pénitentiaire soit sans cesse questionné, réformé, révolutionné, de l’intérieur comme de l’extérieur. Que disent les philosophes, les sociologues ou les architectes du sens de la peine ? Comment dialoguent recherche et expérience vécue ?