COUVIN | Pendant deux jours, DJ Flash a investi le Lindbergh Club de Couvin pour prodiguer ses précieux conseils à de jeunes passionnés. Le Liégeois connu mondialement a délocalisé son stage pour quatre élèves qui veulent faire du mixage leur métier.
Ces mardi 5 et mercredi 6 mars, le Lindbergh Club de Couvin a accueilli des apprentis DJ. Arnaud, Amaury, Valentin et Manoa sont les élèves du célèbre mixeur liégeois DJ Flash.«On a des niveaux différents. Il y a plusieurs débutants et des élèves qui ont déjà de bonnes bases», avoue le prof.
«On avance à leur rythme.» Dans la salle, le silence règne, étrange pour une boîte de nuit. Chacun avec son casque vissé sur la tête, les élèves s’entraînent individuellement. «On a commencé par une présentation. Puis, ils se sont exercés chacun de leur côté afin de voir leur niveau.»
Pendant deux jours, ils risquent des crampes aux doigts! «L’idée est vraiment de leur apprendre les techniques de base du scratch. Je leur montre une technique, ils s’entraînent dans leur casque et puis on écoute tous ensemble, ils s’évaluent entre eux. Ça leur permet de développer leur ouïe.»
Et ce n’est pas toujours évident. «On sous-estime souvent le métier de DJ et pourtant ce n’est pas facile, il faut être coordonné», constate DJ Flash, qui rappelons-le a déjà fait les premières parties de David Guetta, rien que ça!
Une mode?
Gary alias DJ Flash donne régulièrement des stages de 2 ou 3 jours dans sa région natale mais aussi à Bastogne, Arlon, Namur… «J’ai toujours eu l’oreille musicale, j’ai finalement appris par moi-même. Et je veux partager cela avec eux. Aujourd’hui, être DJ c’est à la mode mais à l’époque, mes parents n’y croyaient pas trop au début», sourit le jeune homme de 29 ans. «Il faut savoir se différencier, se démarquer et prouver que l’on est bon.»
Une chose est certaine, les 4 apprentis DJ veulent percer dans le métier. Et sous l’œil d’un passionné prêt à prodiguer les meilleurs conseils, cela ne peut que bien se passer.
Valentin, dit «Maître Val», est bien connu dans la région liégeoise. À 12 ans, il est l’un des plus jeunes DJ et côtoie parfois les plus grands. «J’ai déjà fait le stage à plusieurs reprises et ça me plaît parce qu’à chaque fois, on apprend de nouvelles choses. Chaque fois, on évolue encore plus.»
Passionnés de musique
Pour les quatre jeunes, c’était la première fois qu’ils mettaient les pieds dans la discothèque couvinoise. Après le stage, ils auront les bases, les techniques. «Mais c’est comme un sportif de haut niveau, il faut s’entraîner tous les jours.»
Manoa est le plus jeune élève de DJ Flash. À 10,5 ans, le jeune Chimacien est passionné de musique des années 90. «C’est assez rare d’avoir de si jeunes enfants mais au moins, la relève est assurée», plaisante le Liégeois.
Perché sur un strapontin de fortune, Manoa s’entraîne un peu timidement. Ce sont ses parents qui l’ont inscrit à ce stage. «J’ai une petite table de mixage à la maison, je mixe de temps en temps pour le plaisir. J’aime bien le disco, la musique des années 90. C’est la première fois que je peux m’exercer comme ça et ça me plaît. J’aimerais pouvoir animer des soirées», déclare-t-il.
Amaury lui, est couvinois. À 19 ans, le jeune homme est passionné par le monde du mixage depuis tout petit. «Oui, clairement, j’aimerais en faire mon métier. Ce stage, c’est une chouette opportunité d’apprendre.»
Tout comme Arnaud, qui lui vient de Thuin. À 19 ans, il a mixé pas plus tard qu’il y a deux semaines au Lindbergh. Il rêve d’en faire son métier. «Mais je sais bien que c’est difficile, qu’il faut beaucoup s’entraîner, surtout tous les jours. Ici, on apprend beaucoup de choses, les techniques de scratch, des choses qui sont un peu difficiles à apprendre soi-même et puis, elles sont bien expliquées.»
Il y a fort à parier que quelques-uns y arriveront. «C’est ce que j’espère», conclut DJ Flash.
Gwendoline Fusillier
Vlan