Une «ruche» de produits régionaux

ARTICLES JOURNAL VLAN  lundi 11 mars 2019 Vlan

WALHAIN | «Le Ruche qui dit oui», concept de circuit court 2.0, débarque à Nil-Saint-Vincent. L’inauguration s’est déroulée le mercredi 13 mars.

Le principe a déjà séduit sept pays en Europe: la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, l’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique. Chez nous, il existe déjà 137 ruches actives. Mais concrètement qu’est-ce que cette fameuse «ruche qui dit oui»? Pour faire bref, il s’agit tout simplement d’un concept de circuit court sur Internet. Sur une plateforme web, plusieurs producteurs se regroupent pour y vendre leurs produits: que cela soit de l’alimentaire avec de la viande, des fromages ou encore des fruits et légumes, ou bien du non-alimentaire avec du savon ou des produits naturels pour la lessive, par exemple. Voilà notamment le genre de biens que nous pourrons retrouver à la «Ruche» de Nil-Saint-Vincent. Ces artisans établissent leur propre catalogue et fixent leurs prix. Interviennent alors les consommateurs, membres inscrits sur le site, qui passent commande et viennent récupérer leur panier à un endroit particulier. Ici, le «magasin» de Nil sera ouvert chaque mercredi, à partir de 18h30, à l’école «Le Bon Départ».

Déjà 20 producteurs et près de 200 membres

À l’initiative du projet walhinois, on retrouve Antoine De Cnop, responsable d’un atelier de mécanique horticole. «En tant que fils d’agriculteur, je suis sensible à la production locale. Je me suis donc lancé avec ma compagne dans la création de cette Ruche. Pour ma part, je m’occupe de l’aspect relationnel, puisque je vais moi-même à la rencontre des producteurs. Mon épouse, quant à elle, gère la communication sur Internet. On est seulement deux pour chapeauter cette organisation. Le but pour nous n’est pas spécialement financier, vu qu’il s’agit d’une activité complémentaire à nos boulots. Notre motivation principale, c’est de revenir à ce côté nature et de promouvoir un retour aux vraies valeurs, une communauté basée sur le partage», explique le fondateur qui a déjà réuni 200 membres consommateurs.

Côté producteurs, ils sont 20 à l’avoir rejoint. « On les repère dans un rayon de 30 à 35 km pour rester vraiment local. Beaucoup viennent tout juste de lancer leur affaire. Ils voient donc ça comme une opportunité de se faire connaître. Il s’agit de petits artisans: par exemple, la personne qui produit du fromage n’élève que 15 chèvres, depuis juillet. Sa ferme est en plein milieu de nulle part et ce n’est pas facile pour elle de se faire de la pub. ‘La Ruche’ lui offre un petit coup de main de ce côté-là. Et il faut savoir qu’une fois qu’elle s’affilie au projet walhinois, elle pourra en rejoindre d’autres. On est une réelle communauté», indique Antoine De Cnop. Concernant les revenus, 20% du chiffre d’affaires des artisans revient à «La Ruche»: 8% pour l’administratif, les frais de locaux et les lois sociales + 12% pour «La Ruche mère».

M.R.

Plus d’infos:

www.laruchequiditoui.be

Vlan

Commerces à découvrir