WIERS | Entre transmission et passion, Kévin Defossez partage son amour pour les pigeons mais aussi son histoire. «Pigeon», un récit poignant, non sans une pointe d’humour, à découvrir ce vendredi 1er mars à l’Hôtel de Ville.
C’est en tout en poésie que Kévin nous entraîne dans son univers. Lui, le jeune garçon de Wiers qui, au beau milieu de son enfance, va faire une des rencontres importantes de son existence. «Je connaissais déjà un peu la colombophilie puisque mon père pratiquait la discipline. Mais, c’est en l’accompagnant soigner les pigeons de son ami Ghislain, malade, que le virus m’a pris. Une relation est née et les récits, les concours de Ghislain m’ont plu. Je l’ai accompagné jusqu’à son départ. Ce spectacle est aussi un hommage au coulonneux qu’il était.»
L’ancien banquier de Wiers lui a transmis sa passion, un savoir-faire ancestral qui demande du temps. Depuis quatre ans, Kévin, ex-étudiant de l’INSAS, monte sur scène. «Sous l’impulsion de Thierry Lefebvre, ancien professeur et aujourd’hui metteur en scène, l’aventure a débuté. Il est venu chez moi et a été touché par la relation entre l’homme et le pigeon. Une émotion que l’on a retranscrite au théâtre.»
Ce spectacle est un joli prétexte pour lever le voile sur une discipline trop peu connue: la colombophilie. Une pratique de village? «Ce qui est interpellant, c’est la fracture culturelle entre la ville et les villages. Quand je joue dans une grande ville, il est intéressant de voir les interrogations suscitées par la colombophilie. Ce spectacle permet de faire venir des personnes, peu habituées au théâtre, à franchir le pas. Deux publics, deux mondes se croisent l’espace d’une heure et quart. Ce phénomène est identique chez les enfants. J’ai eu l’occasion de jouer à Bruxelles. Ils sont étonnés par cette discipline. Comme quoi, on ne fait pas que regarder la télé dans les villages! (rires)»
Pas vraiment seul sur scène, Kévin peut compter sur la présence de Duchesse. Le public perçoit directement le lien qui unit les deux compagnons. Un lien qui se transmet. Une passion de village qui gagne les villes, qui gagne le monde. De Wiers aux Philippines, le pigeon a pris son envol!
Massimo Di Emidio
Vlan