La sonnerie
NOS LECTEURS NOUS ÉCRIVENT |
Classique et diligente
Maîtresse régulante
Répondant à la cloche
De l’Église si proche
En pays ardennais
Village simple et vrai
De prairies entourées
Et d’arbres en colliers
Elle sonne haut et clair
En semaine scolaire
Nostalgie souvenirs
Elle parle d’avenir
Avec les cris autour
On aime son discours
Qui libère ou bien range
Nos chers petits anges
Mais les jours fériés
Mais les week-ends ailés
Mais les vacances-trêve
Dans nos riverains rêves
L’oubliée tranche et cogne
C’est d’un monstre la grogne
Venant briser le cours
De la paix alentours
Si fragile illusoire
Comme amours d’un soir
Quand la Salle parfois
Ou la Place en émois
A pulsé sans recours
Quelques heures quelques jours
Hauts parleurs en corbeille
Emportant le sommeil
Et la tranquillité
Tant précieuse éplorée
Le Musée en retrait
Le Tourisme en relais
L’attrait du beau terroir
Ou celui de l’histoire
Les parlottes attardées
Des amis rencontrés
Puis les claquements durs
Des portes de voiture
Fenêtre entre-baillée
Accueillant la rosée
Doucement en terrasse
Un vol de pies jacasse
Rassemblant des fantômes
Dans la cour en binômes
Le son puissant résonne
Tout le jour en frissonne
Or les moineaux se taisent
Qui s’enchantaient à l’aise
Jacqueline Péters
Vlan
