Une chocolaterie insolite

COURCELLES | Chocolatier depuis plus de 25 ans, Patrice Van Der Linden a fait de son métier une véritable passion. Sa petite entreprise familiale connaît un succès florissant au fil du temps. Ses créations ne manquent pas d’originalité avec comme dernière trouvaille un hamburger et des frites sur un plateau, le tout en chocolat.

Au fur et à mesure des années, Patrice n’a rien perdu de son ingéniosité. Il est d’ailleurs l’un des seuls dans la région à fabriquer des petites figurines en chocolat. Outre les traditionnels Saint-Nicolas, Père Fouettard, Père Noël et citrouilles d’Halloween qui se chevauchent les uns sur les autres, d’autres créations loin d’être anodines font leur apparition dans la vitrine. Avec un petit accent made in Belgium particulièrement savoureux.

Si le travail est fort saisonnier vu qu’il nécessite un climat frais, il demande surtout une expertise particulière:« Mes parents étaient boulangers-pâtissiers, j’ai été contaminé par le virus. Cependant, comme j’étais allergique à la farine, je me suis spécialisé dans le traitement chocolatier. Notre ganache est faite maison, aucun produit n’arrive ici en mode fini. Je respecte les teneurs en cacao traditionnelles, je rajoute pas mal de crème fraîche et travaille avec la marque Callebaut. Je remarque qu’il n’y a pas de demandes ici pour des teneurs plus amères. Je souhaite mettre en valeur le travail de l’artisan et non les normes industrielles ».

Dans sa charmante petite boutique, Patrice propose plus de 42 goûts différents de pralines dont son préféré est l’atypique ganache fleur de sel. Sans parler de la ganache violette, lavande banane ou encore citron gingembre fortement prisées par les clients. Mais selon ses dires, celle qui marche le mieux est la Manon ou la praliné. Sinon, il livre beaucoup de boulangeries dans la région carolo mais aussi montoise.

Une véritable addiction

Seul dans son atelier, aidé par un apprenti, en plus de sa maman devant le comptoir pour servir les clients et son épouse lors de très grosses commandes. Comme cette fois où il a fallu confectionner 9.000 ballotins de pralines en un temps record pour une société. Un métier parfois compliqué, demandant un investissement 6 jours sur 7 et nécessitant de réaliser son chiffre d’affaires en 6/7 mois car les ventes se déroulent principalement lors des fêtes.

« Mais quand on aime, on ne compte pas. Cela reste une drogue en fait car chaque fois que je pars en vacances je cherche du chocolat. C’est un réel besoin, je ne suis jamais écœuré, j’adore découvrir des nouveautés ». Une passion qu’il transmet à sa manière aux gens:« Depuis l’année passée, notre atelier est visible pour le public, cela permet d’échanger et d’expliquer notre méthode. Cela titille la curiosité des gens et leur permet de découvrir de leurs propres yeux la chaîne de production en pleine action ». Un phénomène à la mode qui facilite les interactions et la convivialité.

Il ne reste plus qu’à déguster et faire saliver ses papilles gustatives, avec modération cela va sans dire.

RLM