Sam’ Barberini fait son cinéma

ARTICLES JOURNAL VLAN  mardi 13 novembre 2018 Vlan

SAMBREVILLE | À Sambreville, Samuël Barberini est connu tant par son boulot, il est kinésithérapeute, que pour son implication en politique. Ce que les habitants savent moins, c’est que le Velainois, à ses heures perdues, fait du cinéma. En trois ans, il a participé à près de trente films en tant que figurant.

Cécile de France, Dany Boon, Léa Seydoux, Franck Dubosc, Julie Taton ou encore Eddy Mitchell. Le point commun entre toutes ces stars du grand écran, c’est qu’elles ont joué au côté de Samuël Barberini (44 ans).

On force évidemment le trait, car si ce Sambrevillois a bel et bien côtoyé ces grands noms du cinéma sur des plateaux de tournage, c’est uniquement en qualité de figurant.

« Je suis parfois davantage qu’un simple figurant, soit ce qu’on appelle une silhouette», confie le Velainois. «On me voit alors davantage à l’écran et je peux parfois donner la réplique à un acteur.»

Depuis trois ans

Sa passion pour la figuration est relativement neuve, puisque le kinésithérapeute a pour la première fois troqué sa blouse blanche pour un costume des années 1900 voici environ trois ans. Il confie: «C’était pour «Le Voyage de Fanny», un film avec Cécile de France, tourné notamment à Mariembourg et Treignes. Au départ, j’avais fait des recherches sur les castings pour mon fils, et j’avais complété une fiche avec mon profil pour voir comment ça fonctionnait. J’avais finalement été invité sur le tournage, et comme ça m’avait bien plu, j’ai continué à postuler. À un moment, j’allais pratiquement sur un film par mois.»

Vu qu’il est indépendant, Samuël sait se libérer un peu plus facilement que d’autres, mais il préfère en général opter pour des tournages programmés le week-end ou les jours fériés. Comme ce jeudi 1er novembre, où il s’est déplacé à Bruxelles pour une série française mettant notamment en scène Eddy Mitchell. «Je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec lui, mais il a bien voulu faire une photo, ce que certains acteurs refusent parfois. C’était un tournage très sympa qui m’a bien plu malgré les douze heures passées sur place, et ce dès 7 heures du matin.»

Le Falisollois d’origine fait de belles rencontres sur les différents tournages auxquels il participe. «C’est un des aspects qui m’attirent dans la figuration, tout comme le fait de vivre un peu au ralenti, puisqu’on passe de longues heures à attendre sur un tournage. Ça me change de la vie trépidante que je mène. On découvre aussi des endroits qu’on n’aurait pas eu l’occasion de visiter autrement, comme l’institut médico-légal de Liège ou le circuit de Zolder.»

Réalisateurs et acteurs sont parfois très sympas: « Moins il y a de figurants, plus les acteurs sont abordables. On mange parfois avec eux et l’équipe technique. Certains nous disent bonjour, d’autres pas.»

«J’aimerais faire un mort»

Samuël ne voit pas toujours le résultat de ses apparitions à l’écran, d’autant qu’il a rarement connaissance de la date de sortie d’un film ou de la diffusion d’une série.

Parmi les films auxquels il a participé, relevons «Boule et Bill» avec Franck Dubosc, «Ma Reum» avec Audrey Lamy, «Tueurs» de François Troukens, «Raid Dingue» de Dany Boon, «La Confession» avec Romain Duris, «Les visiteurs» tourné à Namur, «Les Misérables», «Happy Prince», «Kursk» avec Matthias Schoenaerts et Léa Seydoux…

Il a aussi tourné avec Alexandra Lamy, Benoît Poelvoorde ou encore Julie Taton et rêve de rencontrer Sophie Marceau et Virginie Efira.

«J’aimerais bien faire un mort», conclut le ceinture noire 4e dan de judo quand on lui demande quel rôle, inédit pour lui, il souhaitait tenir un jour.

Jean-Luc Papart

Vlan

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