SERAING | C’est l’un des objectifs de l’ASBL Les Lutins Malins, qui vient également en aide aux personnes les plus fragilisées.
Connaissez-vous Les Lutins Malins? A la base, ce sont une maman et un papa qui, touchés de voir dans quelle situation vivent certains concitoyens, ont éprouvé le besoin de leur venir en aide. Ils ont ainsi créé une ASBL dont le point de chute est implanté à deux pas de la place Merlot, aux Biens-Communaux. Besoin d’un petit coup de main, d’un conseil, d’une aide matérielle ou tout simplement d’une oreille attentive? La porte est grande ouverte! Natacha et Serge y avaient d’abord aménagé un magasin de seconde main, véritable caverne d’Ali Baba où l’on trouvait de tout en bon état et à petits prix. Ils permettaient ainsi aux personnes éprouvant des difficultés financières d’y effectuer des achats. Quant à l’argent récolté, ils l’utilisaient pour venir en aide aux plus nécessiteux, en particulier des sans-abris.
Si la philosophie reste la même, le couple entend également recréer du lien social, encourager l’entraide et permettre à tout un chacun d’accéder à la culture, aux loisirs et divertissements. Raison pour laquelle le magasin de vêtements de seconde main a disparu pour laisser place à une ludothèque intergénérationnelle. Plus de 1.000 jeux, allant du jeu de cartes au kicker, et pour tous les âges y sont dénombrés! De quoi passer un chouette moment à (re)découvrir des jeux méconnus ou avec lesquels vous vous êtes tant amusé durant votre enfance!
« Nous avons néanmoins conservé un petit espace dédié à des vêtements pour bébés et articles de puériculture pour répondre à la demande ainsi que le coin lecture », précise Serge. « Les jeux ne sont pas à louer. On ne les emporte pas mais on joue sur place ».
Cet espace, auquel n’importe qui peut accéder gratuitement, se veut intergénérationnel dans le sens où l’on y trouve notamment des jeux de société pour toute la famille mais aussi d’anciens jeux « afin que les parents et grands-parents prennent plaisir à montrer à leurs enfants et petits-enfants avec quoi ils jouaient », souligne Natacha.
Des ateliers pour apprendre
C’est aussi un lieu de rencontres où l’on peut échanger son expérience, sa passion, son savoir-faire… dans le cadre d’ateliers créatifs. « Bricolage, tricot, crochet… Nous sommes ouverts à toute suggestion si une personne a envie de partager une passion. Ces ateliers, nous souhaitons qu’ils s’adressent à tout le monde, adultes comme enfants. Alors s’il devait y avoir des plus jeunes lors d’un atelier tricot, par exemple, on pourra leur apprendre à réaliser des pompons », explique Natacha. « L’idée, c’est que les gens passent du bon temps tout en apprenant. A travers des ateliers cuisine, nous voulons montrer qu’il est possible de manger mieux sans pour autant faire exploser le budget. Nous organisons également des brocantes de jouets pour enfants et nous envisageons de lancer un marché d’échanges au départ de tout ce que l’on produit soi-même. Cela sera organisé selon des thématiques et des personnes seront présentes pour apporter des explications. La seule chose que nous ne ferons pas, ce sont des cosmétiques car c’est plus risqué, notamment en raison d’éventuelles allergies ».
L’espace jeux est accessible tous les jours, y compris le week-end, de 10 à 18 h. A noter qu’il est possible de le louer pour divers événements comme une fête d’anniversaire ou, pourquoi pas, une réunion entre collègues ou amis autour de jeux de société. Plus d’infos sur la page Facebook des Lutins Malins.
« Bien que nous ayons arrêté le magasin de seconde main, nous continuons de récolter des dons, notamment de vêtements, afin de les redistribuer, une fois nettoyés, à des personnes dans le besoin, comme des sans-abris. Nous avions ainsi fait envoyer des tentes, sacs de couchage, couvertures, chaussures… aux migrants installés dans le parc Maximilien à Bruxelles. Nous récoltons également des vivres pour réaliser des colis qui sont distribués aux personnes plus fragilisées », conclut Serge.
Jessica Defgnée
Vlan