Ranimer notre passé avec Vie de Grenier

ARTICLES JOURNAL VLAN  mardi 28 août 2018 Vlan

VERVIERS | Jusqu’au 22 novembre, les visiteurs du Centre Touristique de la Laine et de la Mode, rue de la Chapelle, pourront visiter l’exposition Vie de Grenier. Des centaines de personnes ont déjà admiré tous ces objets qui faisaient le quotidien des Verviétois au siècle passé.

On en accueille des expositions au CTLM. Alors que l’exposition Reflets, qui met en avant les œuvres d’artistes dits fragilisés mentalement, a démarré il y a peu, l’expo Vie de Grenier entame ses trois derniers mois. Accessible au public jusqu’au 22 novembre, il est grand temps de venir la découvrir si ce n’est déjà fait.

« Vie de Grenier a de la concurrence entre Reflets et notre parcours permanent laine et mode. Mais l’exposition ne se passe pas mal du tout », précise Michèle Corin, la directrice du CTLM. Au total, ce sont une petite centaine de pièces, issues des collections du musée de la vie Wallonne, qui sont exposées, dont beaucoup ont été sélectionnées parce qu’elles sont originaires de Verviers et de sa région. « Elles racontent notre passé au quotidien, la manière dont les gens vivaient fin 19e début 20e, et en particulier notre folklore local, nos fêtes, nos traditions », explique Michèle Corin.

Mais on y aborde aussi bien d’autres sujets. « Ça déborde », plaisante la directrice. « On parle aussi de l’alimentation, de certaines périodes de notre passé récent, les deux guerres mondiales, l’introduction de la télévision dans notre vie… C’est pour donner une vision historique au visiteur mais d’une période de l’histoire très proche

Et la période est si proche, qu’il est amusant de parcourir l’exposition avec des personnes un peu plus âgées qui ont connu pas mal des objets qui sont exposés. « Ce qui est particulier dans cette exposition-là c’est que les plus anciens se sentent assez compétents pour l’expliquer. On remarque que les visiteurs sont bavards et peuvent raconter des souvenirs aux plus jeunes », rapporte Michèle Corin. De leurs côtés, les plus jeunes abordent le passé récent de manière ludique, d’une manière qui les fait souvent rire. « Quand ils voient un appareil photo ou un téléphone ils n’ont aucune idée de ce que ça peut bien être. Ça crée du lien entre les visiteurs. C’est la première fois en 5 ans que je vois que les visiteurs parlent entre eux de cette manière

Il faut dire que les objets les plus saugrenus se côtoient et donnent matière à des éclats de rire. « On a des pièces en verre soufflé. C’est une technique artisanale mais qui s’apparente à une technique artistique pour laquelle il fallait une grande maîtrise. Au début du 20e siècle, les directeurs des usines de fabrication du verre tolèrent que les ouvriers, pendant la pause, prennent une partie de la pâte de verre pour faire des «bousillés». Ça ne servira à rien mais les ouvriers s’exercent à faire des pièces. On en expose 3. L’une d’elles est un tire-lait dont personne ne trouve jamais ce que c’est. Et puis il y a aussi un phallus en verre de 25 centimètres de haut. Ça peut paraître étonnant mais en fait c’était très courant. C’était une blague entre les verriers.» Une blague qui ne manque pas de faire sourire également les visiteurs.

Victoria Marche

Infos: www.aqualaine.be

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