BRUXELLES | Sacré Pascal Smet, il n’en rate pas une ! Mais ici, il a visé juste en ironisant sur l’œuvre offerte par le métro de Montréal à celui de Bruxelles. A chacun de se faire une opinion…
« L’œuvre est plus discrète que celle qu’on a offerte à la Ville de Montréal. Mais attention ! J’aime bien votre œuvre ! Je suis simplement frappé par la modestie montréalaise ». C’est en ces mots, certes peu diplomates mais finalement justes, que Pascal Smet a ouvert son discours pour l’inauguration de l’œuvre d’art symbolique Sol/Ground de l’artiste québécois Patrick Bernatchez à la station de métro Trône. Une réalisation consistant en des barres métalliques où sont gravées des inscriptions de commémoration aux récents attentats terroristes dans nos stations de métro, au génocide congolais lors de la colonisation belge, ou encore lors de celle de l’Amérique en des temps encore plus anciens.
Echange d’œuvres avec le Québec
Quelques responsables du métro québécois étaient présents. Tout comme l’artiste. Un échange d’œuvre qui s’inscrit, voici deux ans, à l’occasion des célébrations des 40 ans du métro de Bruxelles et des 50 ans du métro de Montréal. Les réseaux de transports publics de ces deux villes se sont alors rencontrés afin de partager leur histoire commune. Il en a résulté un échange culturel se voulant soi-disant audacieux : une œuvre réalisée par un artiste bruxellois pour une station du métro de Montréal, et une autre œuvre réalisée par un artiste montréalais pour le métro de Bruxelles. En mai 2017, l’œuvre d'art ‘Soleil de minuit’ d’Adrien Lucca fut ainsi inaugurée à la station Place-d’Armes du métro de Montréal. Apparemment, et on peut le comprendre, l’œuvre québécoise ne répondait pas aux attentes souhaitées.
A chacun de se faire une opinion. Les œuvres se trouvent en sous-sol le long des vitres surplombant les escalators. Mais il faut valider son ticket pour passer le portail d’accès à la station Trône et les ‘admirer’.
Julien SEMNINCKX
Vlan