Rencontre avec KODY en toute décontraction...

ARTICLES JOURNAL VLAN  mardi 8 mai 2018 Vlan

ROCHEFORT | Le comédien bien connu du Grand Cactus de la RTBF était présent au Festival International du Rire de Rochefort le 30 avril pour y présenter son spectacle «À vendre» qui affichait complet.

Nous l’avons rencontré en toute simplicité et avec beaucoup d’humour… Il reste une heure avant de rentrer en scène et l’ambiance est déjà bien présente dans les coulisses. Après une brève répétition, les rires fusent déjà en présence de ses deux acolytes, David Jeanmotte et Freddy Tougaux, chargés de la présentation de la soirée pour l’un et de la 1ère partie pour l’autre. C’est ensuite, au calme, que nous nous éclipsons un instant avec Kody pour une interview. Cet humoriste belge, d’origine congolaise, fils d’un ancien diplomate à Bruxelles, et diplômé en Sciences politiques à l’UCL, nous retrace les grandes lignes de son ascension dans le monde des comiques.

Après plusieurs venues, le FIRR est une première pour vous en solo.Ça vous fait quoi de revenir en tête d’affiche dans la Ville de la Trappiste de Rochefort?

«Oui c’est une première pour moi en solo. Je suis venu la première fois à Rochefort il y a 8 ans. J’ai fait une première partie de Michel Boujenah, puis une autre année celle d’Anne Roumanoff, ensuite j’ai fait un spectacle avec Jérôme de Warzée qui s’appelait ‘Un duo dans le cactus’ avant l’émission le Grand Cactus! Finalement je connais quand même bien ce Festival qui m’a vu grandir. C’est comme venir voir un parrain ou une marraine qui nous a vu tout petit et puis on revient avec un diplôme en disant: regarde maintenant j’ai fini, je suis grand.»

Votre tremplin du rire à vous a été une rencontre avec les fondateurs de l’ASBL Kings of Comedy Club Spectacles?

«C’est effectivement avec Kings of Comedy que j’ai démarré avec une génération d’artistes comme Alex Vorizek, Walter… Il s’agissait d’une ASBL qui avait pour but de mettre sur pied des spectacles vivants d’humour; c’est eux qui m’ont permis de faire ma première apparition sur scène de manière professionnelle et qui ont produit mon premier spectacle.».

Depuis, tout s’emballe?

«Oui d’abord à la radio avec Les enfants de chœur sur Vivacité, la télévision depuis 2015 avec l’émission phare du Grand Cactus, France 2 chez Laurent Ruquier puis Cyril Hanouna à Touche Pas à Mon Poste… Au cinéma aussi avec une apparition dans «Le Nouveau Testament» de Jaco Van Dormael, et dans «Comment j’ai rencontré mon père» avec François-Xavier Demaison. J’ai joué dans deux films qui sortiront cet été: «La fine équipe», une comédie d’Ismaël Saidi et une autre comédie de Frédéric Quiring, «Ma reum». Des séries aussi…».

Et quid d’un long-métrage?

«Oui un gros projet… Je suis en train d’écrire un long-métrage, j’ai trouvé un producteur… C’est en cours et je vais m’y mettre cet été… ça va être cool! Concernant la télévision, j’ai plus envie de faire de la comédie que de la télévision en France; je m’amuse bien à faire de la télé en Belgique, car c’est le cadre idéal pour un humoriste! Beaucoup d’humoristes français rêveraient de venir faire le Grand Cactus, car il n’y a plus qu’équivalent chez eux. Il n’y a plus une émission d’humour du début jusqu’à la fin comme ici avec du second degré, du décalage.»

Vos trois stand-up sont: ‘I rêve a dream’, ‘Kody My Way’ et ‘A vendre!’, que vous présentez au FIRR. Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire ce spectacle sur les dilemmes de l’artiste débutant, et cette machine commerciale?

«C’est un peu un constat à la réalité. Je me disais comment ça se fait que certains remplissent plus de salles que d’autres? L’équation est vite trouvée: c’est parce qu’ils sont à la télé, à la radio, et les gens peuvent faire leur marché. Même dans un festival il y a des programmateurs qui viennent et qui font leur marché. On est d’une certaine manière une sorte de marchandise. C’est ça que j’ai voulu exprimer sans toutefois forcer sur ce thème-là; c’est un petit message qui est en sous-texte sauf que le titre À Vendre est plus présent que le message. Mais c’est plus un spectacle où j’ai envie de me marrer et d’être en contact avec les gens».

Avant votre éclosion (et même maintenant), vous vous identifiez à quel comique? Eddy Murfy ou Louis de Funès, Pirette ou les Frères Taloche?

«J’ai récemment partagé la scène avec les frères Taloche. Étaient présents également Jérôme de Warzée, Martin Charlier, Fabian le Castel, et on a fait un final tous ensemble, le fameux sketch ‘J’ai encore rêvé d’elle’. C’était émouvant, car c’est un duo des frères Taloche qui a cartonné et qui marche encore. Ces deux frères ont toujours été ‘super’ et nous ont toujours accueillis dans leurs émissions et festivals; le fait de partager la scène avec eux dans ce sketch qui a marqué la scène humoristique belge reste très émouvant, ils comptent pour moi. Et dans ma jeunesse, c’était Eddy Murphy qui m’a donné envie de faire ça en stand up...».

Dans Le Grand Cactus, vos imitations sont de véritables prouesses humoristiques. Comment faites-vous pour vous imprégner du personnage que vous jouez?

«J’ai toujours aimé imiter les profs, les membres de ma famille… Je ne suis pas un imitateur, mais j’aime bien trouver un élément qui va me permettre d’avoir la gestuelle du personnage. Moi je suis un usurpateur d’identité par un imitateur!»

Connaissez-vous cette région de Famenne-Ardenne? Quel message voulez-vous laisser aux lecteurs du Vlan de la vallée de l’Ourthe et du pays de Marche-Rochefort?

«J’adore cette région. J’ai souvent eu l’occasion de venir y jouer et maintenant j’y viens de temps en temps me balader, mais plus l’année dernière… L’élément qui me donne le plus envie de venir ici et de revenir, c’est la magie qu’il y a chez les gens, dans leur accueil. A Lourdes, il y a le miracle de Lourdes, ici, il y a le miracle de l’Ourthe!»

Tistaert JY

Vlan

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