La poste et la nostalgie

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Depuis quelques jours, Bpost distribue le courrier non prioritaire que deux fois par semaine. D’après ce service public, une des raisons est la diminution du courrier traditionnel qui a été supplanté par l’incolore, inodore et insipide révolution numérique.

Eh oui, la souris est devenue le symbole de notre monde moderne, à savoir le progrès. Au risque de paraître ringard (je le revendique et sans doute bien d’autres d’une minorité silencieuse qui n’ose pas l’avouer; au fait les ringards ne sont-ils pas tous ces moutons qui suivent la mode les yeux fermés), on peut certifier que la vieille carte postale était empreinte d’un charme incomparable, car elle se méritait.

Il fallait choisir une libraire romantique, choisir la carte la plus belle qui ait un attrait sentimental. De retour chez soi ou à l’hôtel, prendre sa plume et de sa plus belle écriture, trouver les mots les plus persuasifs et charmants. En fin, prendre une enveloppe, un timbre, écrire l’adresse et chercher une boîte à lettres, rouge vif.

Tout ce petit travail était enivrant. Maintenant un clic d’une seconde suffit, mais sans saveur.

Nostalgie, or not nostalgie?

Roger Maréchal