BRUXELLES |
Quelques années après la seconde guerre mondiale, le «Tout à la voiture» envahissait nos villes. Bruxelles n’y a pas fait défaut et s’est même montré pionnière en la matière. C’est ainsi qu’en 1955, elle inaugurait la première banque drive-in du continent européen. Elle se trouvait dans la rue Bodenbroek, donnant sur la rue de la Régence. L’expérience n’aura pas fait long feu, mais mérite d’être soulignée.
À l’entrée du drive-in, des signaux lumineux indiquent au conducteur le numéro du guichet vers lequel il doit diriger son véhicule. Au sol, un parcours fléché l’aide à suivre la bonne voie. Arrivé au guichet-parking, le client doit juste abaisser la vitre de sa portière pour dialoguer avec le préposé. Il peut effectuer diverses opérations. Un versement ne doit prendre qu’une seule minute, un retrait normal ne peut dépasser plus de deux minutes.
Signature vérifiée en quelques minutes
Lorsque le guichetier réceptionne la demande, il dépose le document signé dans un étui en plexiglas qu’il introduit dans un appareil pneumatique. Le colis est expédié à l’un des étages du bureau central de la rue de la Régence distant d’une centaine de mètres. Là, un préposé vérifie la position du compte et la signature tracée sur le chèque. Par téléphone, il donne son ‘bon à payer’. Dans l’intervalle, le préposé du drive-in aura déjà demandé au client les coupures souhaitées et préparé celles-ci dans une pochette en cellophane afin de gagner du temps. Le client n’a plus qu’à vérifier la somme empochée avant de sortir de l’autobanque.
Julien SEMNINCKX
Vlan