«Les ménages ne vont plus» à Tenneville

ARTICLES JOURNAL VLAN  mercredi 12 février 2020 Vlan

TENNEVILLE |

À Cens (Tenneville), «On dit qui les mènadjes ni vont pu»! Les préparatifs du mariage de Natacha vont bon train, la cérémonie a lieu dans trois jours.

L’énervement pour le grand jour est perceptible chez les futurs époux comme chez les couples qui les entourent. Attention scènes de ménage en vue!

«Comme si on jouait pour la première fois»

Voici le pitch de la comédie de Christian Derycke que présentera prochainement en wallon la dramatique de Cens. Une première pour la troupe amateur qui a tiré le rideau l’an dernier sur la salle qu’elle occupait depuis des décennies pour investir en 2020, le tout nouvel espace culturel de la commune de Tenneville dans l’ancienne école de Cens rénovée. «Tout le monde est mis à contribution. Les comédiens bien sûr qui répètent depuis novembre, mais également les conjoints, les membres du comité… Il faut s’habituer à un nouvel espace scénique sans «trou du souffleur», repenser tous les décors, la technique… C’est un peu comme si on jouait pour la première fois», explique Vincent Werner, le metteur en scène successeur de Françoise Gauthier, qui officie désormais dans l’ombre.

Si certains rivalisent d’ingéniosité pour créer les décors, d’autres essaient de dompter le nouveau matériel technique… «Avant, on levait un disjoncteur pour allumer 3 spots, les coulisses étaient à l’étage juste à côté du bar. La salle n’était pas équipée de sono… Même si nous sommes un peu nostalgiques, cette nouvelle infrastructure nous offre un confort sans précédent», continue le metteur en scène.

Depuis 1926

Il faut dire que la Dramatique de Cens n’est pas toute jeune. Elle existe officieusement depuis 1926-27. Même si la première salle n’est aménagée au 1er étage du presbytère qu’en 1934. Ce dimanche de 1935, on y joue «Raymonde dy Hoursènne». La place coûte quatre francs par adulte et un franc par enfant. En 1958, la dernière salle voit le jour dans le prolongement du presbytère. Cette même salle, que le temps n’a pas épargnée, accueillera pour la dernière fois en 2019 les spectateurs à trois reprises avant de tirer définitivement sa révérence.

Mais si le renouveau est dans les murs, il l’est surtout sur scène. Car ce qui fait également la spécificité de la dramatique, ce sont les enfants et jeunes qui s’illustrent lors des intermèdes. En effet, à Cens, on «djaze» wallon dès 8 ans.

Le tout est à découvrir les 29 février, 8 et 14 mars prochain. Réservation au 084/45 51 73.

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