RENCHEUX - VIELSALM | Ce jeudi 16 janvier, sous les auspices de Convention Culture, le conférencier bien connu, historien d'art, professeur, Emmanuel Grégoire, nous a emmené à la découverte de ce courant artistique que l'on nomme le Pop Art.
Pop Art, pour art populaire, qui s'adresse au peuple.
Né dans les années 50 essentiellement aux Etats-Unis et en Grande Bretagne plus précisément à New York et Londres. Si jusqu'alors Paris était le centre artistique par excellence jusqu'au second conflit mondial, les choses vont radicalement changer après 1945. Il faut nécessairement exposer dans la Big Apple à la galerie Castelli notamment ou dans une galerie Londonienne Underground afin d'être reconnu, mis en évidence. Ce courant artistique trouve son origine dans le Dadaïste (mouvement artistique protestataire créé début du XXe). Mais ce sont principalement les Comics, ces BD américaines qui vont inspirer les artistes comme Roy Lichtenstein. Et qui n'a pas entendu parler au moins une fois d'Andy Warhol qui va produire des œuvres basées sur des grandes icônes comme Marilyne Monroe ou Jackie Kennedy. On peut citer également Claes Oldenburg, David Hockney, Jasper Johns, Tom Wesselmann que le conférencier nous fait découvrir au travers de l'une ou l'autre œuvre significative. Un courant artistique contestataire du milieu des années 50 où la consommation est énorme. On vit dans la surabondance, le gaspillage. Et tous ces artistes soulignent ce qui ne fonctionne pas dans cette Amérique de l'époque et dans la société britannique. On utilise tout, on exploite un maximum afin de montrer où se situe la problématique et surtout ce qui se profile à l'horizon. Jasper Johns par exemple va peindre un drapeau américain sur un carton gondolé et du papier journal et désacralise par là même la toile. On égratigne également la politique comme James Rosenquist le fait avec le portrait de président Kennedy qui promet beaucoup mais qui ne réalise rien. Bref un art au service de la contestation qui finit même par se prendre à son propre piège tellement on produit en quantité...
Pour ceux qui auraient loupé cette soirée intéressante, il vous reste néanmoins les nombreux ouvrages disponibles à la bibliothèque publique de Vielsalm.
Vlan