UCCLE | Retour d’une sculpture monumentale éphémère sur la place d’Arezzo. Mais hélas, aussi, retour des dégradations sur l’œuvre d’art exposée. Et cette fois-ci, dès le lendemain de son inauguration.
La place Guy d’Arezzo, coupant l’avenue Molière à la limite d’Ixelles et Uccle, a l’habitude d’accueillir une œuvre d’art éphémère. Une initiative de l’ancienne échevine de la Culture Carine Gol-Lescot, reprise par Perrine Ledan qui lui a succédé. Pour cette entame d’année, et jusqu’au mois d’avril, c’est la sculpture monumentale ‘Prélude’ qui est à l’honneur. Elle est née des mains et de l’imagination d’Isabelle Thilgès, une artiste d’origine belge, qui a son atelier à Bruxelles (dans le quartier tout proche de la Bascule) et qui a longtemps vécu à Paris. Son œuvre représente un oiseau en plein vol et ne devrait pas trop être dépaysé sur cette place célèbre pour ses nombreuses perruches (lesquelles ont même inspiré Eric-Emmanuel Schmitt).
‘Prélude’ se veut d’ailleurs une gageure technique puisqu’elle fait 3,50 m de haut et tient en équilibre sur son aile. Réalisée en composite enrichi de poudre de bronze, elle repose sur une longue tige métallique. Exposée précédemment en d’autres lieux, elle n’avait jamais vacillé ou chuté. Mais ici, il n’aura même pas fallu 24h.
Vandalisme à répétition
Le lendemain de l’inauguration, la sculpture était déjà à terre. «Il s’agit probablement d’un acte de vandalisme car l’œuvre avait résisté durant quatre mois à la tempête en bord de mer en Bretagne», s’indigne Perrine Ledan. «La tige métallique a cédé. Des gens ont probablement dû grimper sur l’œuvre. Heureusement, nous avons la chance d’avoir à faire à une artiste formidable qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour réparer l’œuvre au plus vite. Déjà, pour début février, son oiseau reviendra sur la place et on mettra des panneaux préventifs autour de celui-ci.»
Ce n’est pas la première fois que les œuvres éphémères de la place d’Arezzo sont vandalisées. Ainsi, juste avant, les deux caniches rouges géants ne cessaient d’être tournés ou bêtement renversés.
Et le phénomène est général à Bruxelles. Même sur les deux Woluwe et Auderghem qui organisent communément P(Art)cours, une expo à ciel ouvert dans leurs parcs. Mais où, hélas, les œuvres sont aussi vandalisées.
En espérant que cet incident ne sera pas à répétition et ne mettra pas du plomb dans l’aile de cette belle initiative.
Julien SEMNINCKX
Vlan