STAVELOT | Permettre aux personnes isolées de s’évader et surtout, faire en sorte que tout le monde puisse avoir accès aux livres, tel était l’objectif de la bibliothèque de Stavelot. Pour ce faire, elle a décidé d’organiser en collaboration avec le CPAS un service de livraison pour les personnes isolées.
Quand on est seul, que l’on est âgé ou que l’on habite à la campagne, ce n’est pas toujours simple de se rendre à la bibliothèque pour choisir quelques bouquins. Pour tenter de remédier à cette situation, la bibliothèque de Stavelot a eu l’idée de lancer un service de livraison. «On avait cette idée en tête depuis un petit moment car nous avions déjà deux ou trois personnes qui nous avaient demandés si on ne pouvait pas les livrer car elles n’avaient personne pour venir chercher leurs livres», explique Marie-Hélène Malmendier, la responsable de la bibliothèque qui effectuait déjà quelques livraisons pour une dame qui vit tout près de chez elle. «Ce n’est pas toujours simple de venir jusqu’à nous avec les transports, surtout quand on habite dans les petits hameaux», ajoute la responsable.
C’est en décembre dernier, lors d’une réunion avec le CPAS et le service de proximité que l’idée s’est réellement concrétisée. «Nous, on n’a pas vraiment l’opportunité de connaître ces personnes isolées tandis que le CPAS a déjà toute une liste. On a donc décidé de collaborer tous ensemble. Nous, on se charge des commandes et eux, de la livraison».
Côté pratique, les commandes doivent être passées à la bibliothèque par téléphone jusqu’au 3ème mardi du mois. Ensuite, le CPAS effectue la livraison le dernier mardi du mois. «On essaie que la personne soit présente chez elle au moment de la livraison. Si jamais elle ne l’est pas, on lui demande de mettre une petite boîte hermétique pour protéger les livres de la pluie». Afin d’offrir un accès à la lecture à tous les citoyens isolés, la livraison est offerte par la bibliothèque.
La bibliothèque précise que ce service de livraison est destiné aux personnes isolées mais que certains cas peuvent être discutés. «Si on a des demandes de personnes qui ne peuvent pas spécialement bénéficier de ce service, c’est le CPAS qui tranchera. Maintenant, si une personne qui vient de se faire opérer de la hanche demande une livraison, ça peut aussi entrer en compte».
La bibliothèque espère vraiment que grâce à ce nouveau concept, la lecture sera accessible au plus grand nombre et que surtout, elle permettra aux personnes isolées de s’échapper un peu de leur quotidien. Le CPAS et la bibliothèque dresseront un bilan de cette activité dans six mois pour voir si elle porte ses fruits.
Océane Gaspar
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