STAVELOT | Le XIXe siècle a été celui de la découverte de la terre, du partage des connaissances et de la création de la «National Geographic Society», laquelle est au cœur de la nouvelle exposition de l’abbaye.
Présentée jusqu’en janvier 2021, l’exposition plonge même ses racines dans la philosophie des Lumières qui, la première, a combattu par humanisme l’obscurantisme religieux en encourageant la science, la diffusion des savoirs et le rapprochement avec les hommes des mondes lointains. L’action de cette association américaine fondée en 1888 par Graham Bell et par une cohorte d’autres scientifiques découle de cette philosophie. Pendant plus de 130 années, telle l’«Encyclopédie», leur revue a rendu compte, par le texte et par l’image, de la découverte des contrées les plus lointaines, des sommets les plus hauts, des fonds marins, de l’espace, des vestiges des civilisations disparues et de toutes les formes de la vie. Comme dans les «Voyages extraordinaires» de Jules Verne, les aventures des savants et des explorateurs s’y racontent au fil des pages. Parmi les documents exposés, un vaste mur sur lequel sont reproduites une bonne centaine de couvertures de cette revue est cependant révélateur d’une démarche plus large, actuelle et engagée. Les centres d’intérêt de la «Society» sont en effet innombrables et embrassent tous les sujets du savoir: la géographie, l’histoire et la science évidemment, mais aussi la défense de l’environnement, l’évolutionnisme, la démographie, l’art, l’urbanisation, l’animalité, le climat, la sécurité, le combat des femmes pour l’égalité… En invitant à parcourir les chemins qui mènent au monde et à l’humanité, les images de la «National Geographic Society» subliment les vieux murs de l’abbaye bien plus que le contraire. Signalons enfin que des conférences et des activités pédagogiques jalonneront les douze mois que durera cette exposition.
Patrice Lefebvre
Vlan