RÉGION | Le week-end des 1er et 2 février, Natagora invite les particuliers à compter les oiseaux qui visitent leur jardin. L’opération permet au grand public de se familiariser à leurs mœurs mais sert surtout aux scientifiques à déterminer les grandes tendances pour les espèces à une saison où elles sont habituellement moins surveillées. À vos jumelles!
La saison de reproduction passée semble s’être distinguée par une bonne réussite globale des nichées. Les hirondelles, par exemple, ont été particulièrement nombreuses cet été, mais elles sont à présent parties sous de meilleurs cieux. Les oiseaux sédentaires ont-ils bénéficié également de ces bonnes conditions? Seront-ils plus présents que d’habitude aux mangeoires? Les spécialistes de Natagora sont curieux de recueillir les observations du grand public. Le recensement permettra également d’observer de près les chiffres des populations de merles et d’autres espèces sensibles au virus Usutu.
De belles arrivées massives
Cet automne, plusieurs espèces communes comme le geai des chênes, le pinson des arbres et la grive musicienne sont passées en très grand nombre durant la période de migration post-nuptiale. Si certaines se sont arrêtées dans nos jardins uniquement le temps de reprendre des forces, d’autres vont y rester tout l’hiver.
Antoine Derouaux, ornithologue chez Natagora: «L’abondance particulière des oiseaux en migration ne s’explique pas toujours mais pour le cas du geai, cette année, cela résulte clairement d’une bonne reproduction de ce corvidé en Europe. Une quantité de nourriture insuffisante en automne (en particulier les glands dont le geai est friand) pousse probablement alors ces familles nombreuses à changer d’environnement. Et la très bonne fructification des noisetiers leur a permis de trouver ce qu’il fallait dans nos contrées. Une chance puisque ces oiseaux constituent généralement des réserves pour l’hiver. On peut donc imaginer que la plupart d’entre eux seront encore présents dans les jardins lors du recensement.»
Vlan