La culture et le surréalisme

ARTICLES JOURNAL VLAN  mercredi 18 décembre 2019 Vlan

VIELSALM | Jeudi 12 décembre, Convention-Culture de Vielsalm nous conviait à une conférence ayant pour sujet «Le surréalisme».

Emmanuel Grégoire, passionné et éloquent, comme à l’accoutumée, a commencé par identifier les origines de ce courant artistique et notamment le dadaïsme, iconoclaste par excellence. Nous avons ainsi pu analyser quelques œuvres de James Ensor, du douanier Rousseau et de Giorgio De Chirico. Inspirés par ces derniers, les peintres René Magritte, Salvador Dali et Paul Delvaux seront les instigateurs et les figures marquantes de l’aventure surréaliste. Ce mouvement artistique, qui se développe au début du XXe siècle, se retrouve dans la peinture (Joan Miro), la musique (André Souris), le cinéma (Luis Buñuel), la littérature (Paul Éluard, Louis Aragon…). Le surréalisme repose sur le refus de la raison, de la logique de l’esprit. Il privilégie l’irrationnel, l’absurde, le rêve, le désir et la révolte. Cette expression artistique sera également porteuse de messages notamment quand ses membres, André Breton en tête, feront circuler une pétition dénonçant le travail forcé dans les colonies.

Certains revisiteront des œuvres du passé comme Dali qui propose sa propre version de l’Angélus de Jean-François Millet. C’est troublant, désarçonnant, parfois énigmatique ou symbolique. Le surréalisme peut parfois être grivois; on s’autorise (presque) tout. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est bien de l’Art; la peinture est claire, précise, soignée, bien «léchée» comme dirait notre conférencier. On est loin d’une touche moderne réalisée rapidement, d’une peinture à gros traits.

L’œuvre proposée représente l’actrice américaine Mae West revisitée par Dali. Y voyez-vous une scène de théâtre, un vaste intérieur… Rideau de scène écarté ou tentures tirées, sa bouche en canapé, son nez en cheminée, ses yeux encadrés, le bas de visage sur un plancher qui donne une belle impression de profondeur, etc. Voici portrait qui n’est pas réaliste; c’est du surréalisme.

La bibliothèque publique était bien remplie et les participants du cours d’Histoire de l’Art étaient bien représentés. C’était pour eux une belle occasion de compléter les exposés que nous suivons tous les lundis à l’I.L.L.E.P.S.

Merci à Samuel Lambert, le coordinateur de Convention-Culture pour la diversité des activités qu’il propose afin de rencontrer tous les publics. On en redemande.

Pour les amateurs de Culture avec un grand C, réservez la date du jeudi 16 janvier 2020 à 19 h 30 à la bibli pour (re)découvrir le POP ART. Même si ce mouvement artistique vous laisse indifférent, je gage que Manu saura vous le faire apprécier.

Bloquez aussi la date du 7 février 2020 à 20 h 00. Nous serons proches de la Saint Valentin et je sais déjà qu’il y aura «de la rumba dans l’air, le smoking de travers…» (air bien connu). Surprise…!

Mais on peut déjà réserver au 080 217045.

Guy Sevrin

Vlan