BEAURAING | Symbole hérité d’une tradition plus que millénaire, une branche de verdure et l’arbre de Noël montrent, qu’au cœur de l’hiver, la vie végétale et verte continue.
Associé aux fêtes de fin d’année, le sapin de Noël est produit assez massivement dans nos régions. La production wallonne se concentre essentiellement en Ardenne et occupe, selon une étude publiée en 2018 par l’ULG Gembloux AgrobioTech, une superficie plus ou moins égale à 3.100 hectares, ce qui représente entre 28 et 30 millions de sapins en culture. 75 producteurs de sapins professionnels sont recensés en Wallonie et génèrent un chiffre d’affaires estimé à 50 millions d’euros.
En termes d’emplois, le secteur du sapin de Noël est important pour la région ardennaise puisqu’il génère un millier d’emplois.
La culture du sapin de Noël demande beaucoup de patience puisqu’il faut en moyenne 10 années avant que la graine semée ne devienne un arbre suffisamment grand, c’est-à-dire environ 1 mètre 50. Les variétés majoritairement cultivées en Ardenne sont le Nordmann, l’épicéa commun, le sapin de fraser ou le sapin noble.
Dans une démarche éco-responsable, les producteurs de sapins ont adapté leurs méthodes de culture. Ainsi, les membres de l’Union Ardennaise des Pépiniéristes ont développé, en 2018, une charte intitulée «VERITABLE et éco responsable». L’objectif de celle-ci est de mener de cultiver les arbres de Noël en respectant l’environnement et de promouvoir une culture toujours plus éco responsable. Parmi les engagements pris par les producteurs ayant signé la charte on retrouve:
–La diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques par la non-utilisation d’herbicides lors des 2 dernières années de culture;
–Le souci de stopper l’exportation de terre en s’engageant à ne pas prélever de mottes pour la commercialisation;
–L’engagement à tenir un historique complet des intrants phytosanitaires tout au long de la culture et de limiter les dérives de pulvérisation par l’obligation de vérifier les vitesses des vents avec un anémomètre avant les traitements phytosanitaires (pas plus de 20km/h);
–L’engagement de faire des épandages d’engrais et amendements en relation directe avec les besoins des plantes;
–L’objectif de supprimer les plantations en zone d’habitat au terme de la culture en cours;
–En option, d’utiliser des chevaux de trait pour le nettoyage des parcelles en alternance avec un fauchage mécanique.
Les sapins issus de ces cultures sont vendus dans le commerce sous la marque: Véritable et éco responsable.
T.I.
Vlan