QUEVAUCAMPS | Après quinze ans sur les routes, Benoît Delbecq vient de boucler son premier Tour de France en tant que soigneur pour la formation belge de Wanty-Gobert.
Il n’y a pas d’âge pour vivre un rêve. C’est ce que se répète sans cesse Benoît depuis le 28 juillet dernier, date de l’arrivée sur les Champs. «Que l’on soit coureur ou membre de l’équipe, le Tour reste le plus grand des moments. C’est la plus belle course du monde! Et je l’ai encore mieux vécu car les résultats de Wanty-Gobert ont été brillants. D’ailleurs, nous sommes les premiers de la D2 mondiale UCI. Si nous poursuivons de la sorte jusqu’en décembre, les portes du Tour 2020 s’ouvriront à nouveau pour nous…»
Au quotidien, et durant trois semaines, le citoyen de Quevaucamps s’est chargé de ses coureurs. Des petits soins, des petites attentions qui sont toujours les bienvenues. «Dès l’aube, je m’attelais aux préparatifs et aux dernières vérifications. Bidons, glacières, musettes, ravitaillements et nourriture pour tout le monde. Ensuite, je suis actif avant le départ, au ravito, vers la mi-course et à l’arrivée. J’accueille les coureurs après le passage sur la ligne. Je les protège et les ramène vers le car. À l’hôtel, place aux soins, aux massages. Je leur prête aussi une oreille attentive. Enfin, le soir, après les lessives, c’est le repas avant une courte nuit!»
Des journées très remplies pour notre homme mais sa motivation lui fait fuir la fatigue. «Ce n’est pas un métier mais une passion! Dans ma jeunesse, j’ai roulé avec les cyclos, je me suis toujours intéressé au monde du vélo. Il y a quinze ans, j’ai eu la chance de croiser les personnes qu’il fallait. Je suis passé par Wallonie-Bruxelles, Landbouwkrediet, Androni, Cofidis avant d’arriver, l’hiver dernier, chez Wanty-Gobert. Après deux Giro, voici le Tour! Je dois toujours jongler avec mon activité professionnelle, mais je ne pourrais pas me passer ces moments. Mes prochains rendez-vous sont au Tour du Limousin, au Grand Prix de Fourmies ou encore à Binche-Tournai-Binche, une épreuve pour nous!»
En attendant, Benoît se dévoue aussi pour les footballeurs de l’US Beloeil. Là aussi, il porte les bidons et soigne les bobos. Une véritable nounou d’enfer!
Massimo Di Emidio
Vlan